Ce que plusieurs jeunes évoquent spontanément, on a l’effet miroir que d'article la diffusion de leur question. Avant même de recevoir la moindre réponse, le libre geste de poser un thème précis par écrit agit par exemple une prise de pressentiment. Loin d’être un geste habituel, demander une consultation s'avère une opportunité d’introspection. Formuler une interrogation de voyance, ce n’est pas normalement solliciter ce qui va tâter. C’est porter des visions sur ce que l’on vit, dans ses ressentis, ce que l’on craint. Victor, 24 ans, en alternance dans une exploitation de communication, affirme que on a justement cet aspect-là qui l’a marqué. Il n’attendait pas une réponse inespéré. Il voulait savoir s’il faisait fausse route dans un choix de emploi. Le message du voyant qu’il a accepté par mail ne lui a pas offert une solution voies, mais une interprétation visionnaire de sa planche récente. Et cette relecture a suffi à débloquer des éléments.

Contrairement aux stéréotypes qui réduisent encore la voyance à une activité de séance de voyance spectaculaire, la majorité des jeunes interrogés disent pratiquer la voyance par mail non pas pour savoir ce qui va manier, mais pour compter ce qui à lieu. Ils ne veulent pas un scoop sur leur voyance olivier futur admirateurs ou leur avenir professionnel. Ils cherchent une guidance. Une version. Un point de vue décalé. Nicolas, 23 ans, en école d’ingénieur, traite de ses correspondances avec des cartomanciennes par mail comme de fenêtres mystiques. Il pose des questions sur ses résolutions de carrière, ses dilemmes existentiels, ses relations parfois confuses. Il ne a confiance pas que le voyant soit en mesure de lui expliquer ce qu’il devra déclencher, mais il considère votre réponse comme un écho à ses propres pressentiment, qu’il n’ose pas forcément écouter. Il ne l’explique pas à ses proches. Pas par vénalité. Juste parce que ce lien-là est silencieux. La voyance par mail n’est pas une injonction. Elle n’impose rien. Elle propose. Elle ouvre. Elle suggère. Elle met en signaux ce qui n’était qu’un ressenti incertain. Et cela suffit la masse du temps à faire produire une réglementation.